Lupus érythémateux chronique : traitement par thalidomide - 29/04/08
pages | 4 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Introduction |
Le thalidomide est un traitement de seconde intention du lupus érythémateux chronique. L'efficacité de ce traitement, les doses minimales efficaces et la tolérance sont peu documentées dans la littérature.
Malades et méthodes |
Nous rapportons une étude monocentrique rétrospective concernant 18 malades atteints de lupus érythémateux chronique, traités par thalidomide de 1998 à 2003. Les critères d'inclusion étaient la présence de lésions cliniques évocatrices de lupus érythémateux chronique, confirmées par l'examen histologique et l'immunofluorescence directe et un traitement par thalidomide d'une durée minimale supérieure à 2 mois.
Résultats |
L'âge moyen lors du diagnostic était de 35,8 ans. Le thalidomide avait été introduit en moyenne 10,6 ans après le diagnostic de lupus érythémateux chronique. Le thalidomide avait été instauré pour échec des traitements antérieurs chez 13 malades sur 18. Quinze malades étaient améliorés par le thalidomide (83,3 p. 100), dont 11 (61 p. 100) rémissions complètes et 4 (22 p. 100) rémissions partielles. Deux (11 p. 100) malades étaient stables, et 1 malade en échec. La dose moyenne initiale était de 100 mg/j (50-150), celle d'entretien d'environ 50 mg/j (54,8 mg/j). La durée moyenne du suivi sous thalidomide était de 19,4 mois. On notait un seul arrêt lié à la survenue d'effets secondaires. Les effets secondaires les plus fréquents étaient : l'asthénie dans 33 p. 100 des cas, les paresthésies (22 p. 100) et la prise de poids (16,6 p. 100). Dix malades sur 18 n'avaient aucun effet secondaire.
Commentaires |
Notre étude confirme l'efficacité du thalidomide à faible dose dans le traitement du lupus érythémateux chronique. Dans notre expérience, ce traitement est bien toléré, l'effet secondaire le plus fréquent étant une asthénie la plus souvent modérée. Nous n'avons constaté aucune neuropathie périphérique significative. La crainte des effets secondaires en particulier neurologiques ne doit pas retarder l'introduction du thalidomide en cas d'échec des traitements usuels.
Thalidomide in the treatment of chronic discoid lupus erythematosus. |
Introduction |
Thalidomide is the second line treatment of chronic lupus erythematosus. The efficacy of this treatment, the minimal effective doses and tolerance are poorly documented in the literature.
Patients and methods |
We present the data of a single-center retrospective studied among 18 patients with chronic lupus erythematosus, treated with thalidomide from 1998 to 2003. Inclusion criteria were: the presence of clinical lesions evoking the disease, confirmed by histological examination and direct immunofluorescence and treatment with thalidomide for more than 2 months.
Results |
Mean age on diagnosis was of 35.8 years. Thalidomide had been initiated a mean of 10.6 years after diagnosis of chronic lupus erythematosus. In 13 out of 18 patients, thalidomide had been prescribed because of failure with prior treatments. Fifteen patients were improved by thalidomide (83.3 p. 100), with 11 (61 p. 100) complete and 4 (22 p. 100) partial remissions. Two (11 p. 100) patients were stabilized and treatment failed in one. The mean initial dose was of 100 mg/d (50-150), and maintenance dose was of around 50 mg/d (56 mg/d). The mean follow-up with thalidomide was of 19.4 months. Only one withdrawal due to side effects was reported. The most frequent side effects were: asthenia (33 p. 100), paresthesia (22 p. 100) and weight gain (16.6 p. 100). No side effects were reported in 10 out of 18 patients.
Discussion |
This study confirms the efficacy of low dose thalidomide in the treatment of chronic lupus erythematosus. In our experience, tolerance to this treatment is good, the most frequent side effect was asthenia, but usually mild. No significant peripheral neuropathy was noted. The fear of side effects, notably neurological, should not delay initiation of thalidomide in the case of failure with current treatments.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 11-C1
P. 853-856 - novembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?